Quel master choisir ?

Les débouchés de ce Master/MS, MSc/MBA/Bac+5collent-ils à mon projet professionnel ?

Le Bac+5 représente un tremplin unique vers le marché de l’emploi. De ce fait, il faut choisir le tremplin adapté à la direction dans laquelle on souhaite aller. La toute première des priorités avant de se lancer dans le choix des masters pour lesquels on va se porter candidat est de :

  • Faire le point sur ce que l’on a le plus besoin d’apprendre, d’acquérir comme compétence,
  • Préciser son projet professionnel (les type de fonctions, les différents secteurs) et surtout savoir expliquer pourquoi.

L’insertion est encore plus rapide pour les étudiants ayant choisi l’alternance, puisque la plupart des entreprises d’accueil privilégient le recrutement de ces candidats partiellement formés en interne à l’issue de leur cursus.

Les étudiants ayant décroché leur master ont également la possibilité de poursuivre leurs études.

Le doctorat (niveau Bac+8) est recommandé pour ceux qui s’intéressent à la recherche, l’enseignement supérieur ou souhaite renforcer leurs savoirs dans une démarche d’expertise.

Alternativement, un deuxième diplôme validant une double compétence constitue un atout de taille pour une carrière à des postes de haut niveau. Dans ce cas, les grandes écoles proposent des formations sanctionnées par un diplôme de niveau Bac+6 : Mastère spécialisé, master of Science, ou un Executive MBA.

Quels sont les différents types de masters ? 

En France, le master est à la fois un grade, situé entre le grade de la licence à Bac+3 (licence, bachelor) et le doctorat à Bac+8, et un diplôme national. Il sanctionne une formation de niveau bac+5 et est délivré par les universités. Le Diplôme National de master (DNM) est réservé aux institutions publiques et aux écoles privées ayant noué un partenariat avec une université. Cependant, certaines grandes écoles privées de commerce et d’ingénieurs proposent des diplômes conférant le grade master.

Pour décrocher ce diplôme, les étudiants doivent avoir cumulé 300 crédits ECTS, mais la Déclaration de Bologne de juin 1999 impose plusieurs exigences minimales pour que l’appellation « master » soit autorisée. Les formations sont évaluées entre autres sur le contenu des cours, le nombre d’inscrits et le nombre d’enseignants, les modalités d’évaluation, les perspectives d’emploi, etc. Le DNM n’est octroyé par l’État que pour une période de 3 à 5 ans, et les renouvellements sont sévèrement réglementés.

Il existe près de 7000 intitulés de masters à travers la France, correspondant à différents types de programmes et des titres. Pour trouver son master, il est important d’en connaitre les particularités.

  • Le master professionnel, vise à faciliter l’insertion professionnelle.
  • Le master Recherche se destine aux étudiants qui envisagent de poursuivre leur parcours jusqu’à l’obtention du Doctorat. Il est davantage orienté vers la recherche et l’enseignement. A noter : Faire un Master Recherche peut aussi être une stratégie intéressante, même si on ne veut obligatoirement faire un Doctorat. Par exemple en Droit ce choix de poursuite d’études peut s’avérer judicieux avant de passer les concours pour devenir avocat. En sciences ou management, cela peut être une solution constructive avant de viser un Mastère Spécialisé de Grande Ecole (qui privilégient souvent les Bac+5).
  • Le MBA (Master of Business Administration), est initialement très généraliste en management d’entreprise. Créé aux Etats unis il bénéficie d'une image internationale. Comme dans tous les types de Master, la diversité est immense et tous les MBA ne se ressemblent pas. Certains ont même une vocation de spécialisation. Il importe ainsi toujours de bien se renseigner sur l’Université ou l’Ecole qui portent ce programme.
  • Le Mastère spécialisé (MS) est un label créé par la Conférence des Grandes Ecoles. Initialement les Mastères Spécialisés avaient pour mission de conférer une double compétence en management aux ingénieurs. Aujourd’hui, l’offre de MS est très étendue et qualitative. Elle couvre tant des besoins de double compétence que de spécialisation.  Les MS sont en lien étroit avec les besoins des entreprises et des organisations.
  • Le MSc – Master of science est un label de la Conférence des Grandes écoles. Il peut durer 1 ou 2 ans, et est donc accessibles après un Bac+3 ou un Bac+4. Ce Label est attribué aux formations dispensées le plus souvent en anglais, pour une durée minimale de trois semestres, sanctionnée par un mémoire de recherche.

Il existe de nombreuses formes de « Master ». mais ce n’est surtout pas là que réside le critère fondamental de choix. Toutes ces catégories pourraient proposer des programmes adaptés aux mêmes attentes et objectifs. Ainsi, en tant que candidat, il faut comparer d’autres éléments que celui de la forme juridique du « diplôme ».

Pour preuve, dans un même classement Eduniversal il est possible de retrouver à la fois des Masters Professionnels, des MBA, des MSc, des « Bac+5 »….

Quelle est la place accordée aux stages ?

Le master ayant une vocation professionnelle, le stage est indispensable pour mettre ses connaissances en application dans un contexte professionnel. Le stage en master permet également de développer de nouvelles compétences. Il s’agit d’ailleurs souvent d’une porte vers l’emploi.

Avant d’aller plus loin sur le sujet des stages, sachez aussi prendre en compte d’autres éléments de votre futur Master qui peuvent contribuer à votre connaissance, et expérience du monde professionnel : missions à réaliser en groupe, visites d’entreprises, journée de découvertes, Masterclass de professionnels, partenariats entreprises, intervenants etc… En complément du stage, ce sera tout ce dispositif qui enrichira la connaissance des réalités professionnelles.

En master professionnel, MSc, MBA, le stage fait partie intégrante du cursus pédagogique, ce qui implique un encadrement et une évaluation par les enseignants, ainsi que l’obtention de crédits. En master recherche, pour les étudiants qui préparent leur entrée en doctorat, le stage est en revanche facultatif. Même si recommandons de toujours en faire !

Sa durée est fixée à 8 à 12 semaines en master 1, et jusqu’à 30 semaines en master 2. Généralement, le stage au sein d’une même structure d’accueil ne peut dépasser 6 mois. Toutefois, la succession de plusieurs stages dans différentes entreprises pour une durée cumulée supérieure à 6 mois est autorisée, sous réserve de comptabilité d’une telle organisation avec le cursus.

Il est également possible d’effectuer son stage à l’étranger en signant une convention. Différentes aides existent pour financer son séjour et certaines sont cumulables :

  • l’aide à la mobilité internationale du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ;
  • la bourse Erasmus+, entre 300 et 400 € par mois, selon le pays de destination ; 
  • la bourse accordée par la commune ou la région de résidence du candidat ;
  • la bourse sur critères sociaux du CNOUS ;
  • le programme Eurodyssée pour les 18-30 ans qui effectuent un stage en Europe.

Dans tous les cas, le choix du lieu de stage de master est essentiel. En cohérence avec le projet professionnel de l’étudiant, il doit lui permettre de se confronter au plus grand nombre de mises en situation et de se construire un réseau professionnel.

Le master est-il proposé en alternance ?

Les formations en alternance ont la particularité de combiner enseignement théorique au sein de l’établissement supérieur et mise en pratique en entreprise. Ce système est particulièrement pertinent pour faire un master, un master spécialisé ou un MBA, car l’expérience professionnelle conjuguée aux acquis théoriques prépare des candidats à l’emploi directement opérationnels.

Afin de répondre à une demande forte des employeurs, de nombreuses universités, grandes écoles de commerce ou d’ingénieur, et écoles spécialisées proposent des cursus en alternance. Une spécialisation poussée via les cours permet aux étudiants d’acquérir une expertise du secteur tout en se confrontant aux réalités du métier pendant les périodes en entreprise.

Le master en alternance valide un deuxième cycle de l’enseignement supérieur, soit cinq années d’études après le baccalauréat (niveau Bac+5). Il se déroule sur deux années en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation en fonction de l’âge et du profil du candidat.

Les conditions d’admission en master 1 en alternance sont identiques à celles applicables aux masters classiques, à savoir l’obtention d’un diplôme de niveau de niveau bac+3 au minimum, dans un domaine en lien avec la spécialité choisie : licence, licence professionnelle, bachelor, DEES… La sélection se fait généralement sur étude de dossier (les relevés de notes, un curriculum vitae, une lettre de motivation, éventuellement une lettre de recommandation pour certaines écoles très cotées), suivi par des épreuves écrites et orales, et enfin un entretien de motivation

Il est important de trouver son entreprise avant d’intégrer le master en alternance. Le secteur d’activité, ainsi que le poste occupé doivent être cohérents avec la formation envisagée. C’est un argument de poids pour valoriser son CV.

Quels sont les masters les plus demandés ? Et en quoi cela est un indicateur utile pour chacun?

Les masters sont très appréciés des étudiants puisque souvent ils coïncident avec des choix d’études plus (ou du moins un peu plus) choisis, en meilleure correspondance avec la volonté et les projets qu’ils ont pu affiner à travers leurs premières années d’études. ,

Quel master faire en 2023 ? Certains sont très prisés en raison des nombreux débouchés qu’ils offrent dans des métiers qui recrutent. Ces tendances sont à connaitre mais ne doivent pas pour autant être le principal critère. Le master que l’on va suivre conditionne notre entrée sur le marché du travail. Il faut donc combiner les deux aspects : vos projets et attentes de carrière et les tendances porteuses du moment (qui ne seront probablement pas celles de demain).

Il est ainsi temps de se centrer sur l’objectif des masters :

  • Les masters en entrepreneuriat pour ceux qui projettent de créer leur propre entreprise ou de reprendre une affaire existante ; mais aussi pour ceux qui se voient bien reprendre une activité, développer une succursale ou filiale, ouvrir un nouveau marché, lancer une nouvelle activité au sein d’une entreprise existante, gérer de grands projets pour lesquels une approche entrepreneuriale est nécessaire.
  • Les masters en commerce électronique et marketing digital pour répondre à la forte croissance des besoins en compétence pour le web dans les entreprises, start-ups, grandes enseignes de distribution, etc. ;
  • Le master en droit des affaires pour travailler dans un cabinet d’avocats ou en qualité de juriste-conseil en entreprise. Une spécialisation est possible en droit fiscal, droit européen, droit bancaire… ; Dans ce domaine la double compétence avec le Management est très recherchée et souvent exigée,
  • Le master professionnel MIAGE (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) est un très bon exemple du besoin croissant de combiner compétences informatiques appliquées à la gestion d’entreprise. On retrouve aussi des équivalents en école de management, écoles d’ingénieurs mais aussi dans des écoles spécialisées. Ce type de cursus forme  des spécialistes en informatique de gestion destinés à devenir développeurs, administrateurs de base de données, auditeurs informatiques, gestionnaires d’application, et plus tard chef de projet, directeur des SI... ;
  • Les masters intelligence artificielle, métiers de la data (big data, data analysts, data scientists), cybersécurité ; Des multitudes de compétences très recherches sont acquises grâce aux masters touchant à ces domaines ;
  • Le master en actuariat qui prépare les futurs experts du chiffrement des risques dans les compagnies d’assurances ;
  • Le master comptabilité, contrôle, audit (CCA), indispensable dans les « métiers du chiffre » : comptabilité, finance, audit, gestion... ;
  • Les masters de techniques bancaires... ; et les masters en Compliance, très recherchés dans le monde bancaire ;
  • Le master en ingénierie créé par plusieurs universités membres du réseau figure (formation d’ingénieur adossée à une université de recherche) sur le modèle des masters of engineering anglo-saxons. Différentes spécialités sont disponibles : énergie, master environnement, électronique, géosciences, physique, mathématiques… ;
  • Le master2 en management stratégique des achats (DESMA) pour les futurs directeurs/responsables des achats ou supply chain manager des entreprises dans les domaines de l’agroalimentaire, l’automobile, la pharmacie, l’aéronautique… ;
  • Le master en management des structures et établissements de santé pour gérer les centres de santé et médico-sociaux dans un contexte de vieillissement de la population, et d’augmentation de la dépendance ;
  • Les masters permettant d’acquerir une double compétence en management quand on vient d’un cursus différent (Sciences, Droit, Lettres, Sociologie etc….) A l’université, on les trouvera spécialement dans les IAE https://www.iae-france.fr/, à travers notamment le Master MAE en administration des entreprises
  • Les masters en éco-construction, génie énergétique dans un contexte de transition énergétique dans la construction...

 

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