Juriste en droit des ententes et abus de position dominante: tout savoir sur ce métier !

Dans le monde des affaires, où les grands groupes coexistent avec des PME, la concurrence doit rester loyale.

Le juriste en droit des ententes et abus de position dominante veille à ce que cette règle fondamentale soit respectée. Spécialiste d’un pan précis du droit de la concurrence, il analyse, conseille et sécurise les pratiques commerciales pour éviter toute dérive anticoncurrentielle.

Ce professionnel intervient dans des situations sensibles : accords entre concurrents, stratégies d’éviction de marché, fusions ou acquisitions potentiellement risquées…

Il est sollicité aussi bien dans les grandes entreprises, les cabinets d’avocats spécialisés, que dans des autorités de régulation comme l’Autorité de la concurrence ou la Commission européenne.

Son expertise est précieuse pour anticiper les risques juridiques, structurer des politiques internes solides et, le cas échéant, gérer un contentieux concurrentiel.

Quel est le profil de compétences d’un Juriste en droit des ententes et abus de position dominante ?

Le cœur de ce métier repose sur une maîtrise poussée du droit de la concurrence, tant au niveau national qu’européen. Le juriste doit parfaitement comprendre les mécanismes d’entente (fixation de prix, répartition de marché, accords secrets) et les situations d’abus de position dominante (tarification prédateur, refus de vente, vente liée…). Il doit être capable d’identifier les zones grises où une pratique commerciale peut basculer dans l’illégalité.

Mais au-delà de l’expertise juridique, ce juriste doit avoir un véritable sens de l’analyse économique. Il ne s’agit pas seulement de lire la loi, mais de comprendre les structures de marché, les stratégies commerciales, les effets sur la concurrence.

Par exemple, lorsqu’une entreprise dominante propose des remises importantes, est-ce une stratégie commerciale légitime ou une tentative de verrouiller un marché ? C’est à lui d’apporter la réponse.

La capacité de communication est également essentielle. Il doit savoir expliquer à la direction générale les risques d’une stratégie, convaincre les équipes commerciales de modifier certaines pratiques, ou encore rédiger un argumentaire solide face à une autorité de contrôle. Il est à la fois juriste, pédagogue et stratège.

Quelles sont les activités et les missions d’un Juriste en droit des ententes et abus de position dominante ?

Le juriste peut être impliqué dans différentes missions, selon le type de structure où il exerce.

En entreprise, il joue un rôle de prévention et de conseil. Il relit les accords de distribution, analyse les stratégies tarifaires, sensibilise les équipes commerciales aux bonnes pratiques.

Il peut, par exemple, alerter sur le risque que représente un programme de fidélité trop restrictif pour les concurrents.

Dans un cabinet d’avocats, il intervient souvent en contentieux. Il assiste des clients dans le cadre d’enquêtes de l’Autorité de la concurrence, rédige des notes juridiques, prépare des réponses aux griefs.

Il peut également défendre une entreprise accusée d’abus de position dominante ou, à l’inverse, accompagner une PME victime d’une pratique anticoncurrentielle.

Lorsqu’il travaille dans une autorité de régulation, son rôle est différent : il instruit les dossiers, mène les enquêtes, évalue les preuves, propose des sanctions. Il participe alors activement à la régulation des marchés pour garantir une concurrence saine au bénéfice des consommateurs.

Quelles sont les filières et formations pour devenir Juriste en droit des ententes et abus de position dominante ?

Ce métier nécessite une formation juridique solide, idéalement avec une spécialisation en Master droit économique et de la concurrence, droit européen. Un Master 2 est la voie royale pour y accéder, comme le Master 2 Droit de la concurrence à Paris 1, Toulouse, Strasbourg ou encore Lyon.

Un double cursus en droit et économie peut être un véritable atout, car il permet de mieux comprendre les raisonnements des autorités de régulation, souvent fondés sur des analyses économiques complexes.

Des stages dans des cabinets spécialisés, des directions juridiques de groupes internationaux ou des institutions européennes permettent également de se démarquer.

Quel peut-être le salaire d’un Juriste en droit des ententes et abus de position dominante ?

Le niveau de rémunération dépend du parcours, de l’expérience et du type de structure. Un juriste débutant dans une entreprise ou un cabinet peut viser un salaire brut annuel compris entre 35 000 et 45 000 €.

Dans les cabinets d’affaires ou les grandes entreprises, les salaires évoluent rapidement : un profil confirmé peut atteindre 60 000 à 75 000 €, voire plus.

Dans les institutions publiques, les rémunérations sont plus encadrées, mais offrent d’autres avantages : stabilité, missions d’intérêt général, proximité avec les grands enjeux économiques.

Un juriste expérimenté ou un avocat associé spécialisé dans le contentieux concurrentiel peut dépasser les 100 000 € par an, surtout s’il intervient sur des dossiers européens de grande envergure.

Quels sont les métiers connexes à un Juriste en droit des ententes et abus de position dominante ?

Le juriste peut évoluer vers des postes de responsable juridique concurrence, en entreprise ou dans des cabinets.

Il peut aussi devenir conseiller juridique senior, chargé de piloter les stratégies de conformité à l’échelle européenne, notamment dans les secteurs très surveillés comme la pharmacie, la tech ou l’énergie.

D’autres choisissent de rejoindre une autorité administrative indépendante, nationale ou européenne, où ils contribuent activement à la définition des politiques de concurrence.

Certains encore se tournent vers l’enseignement ou le conseil stratégique, ou choisissent de se spécialiser dans des domaines connexes comme les aides d’État, les pratiques restrictives de concurrence ou la régulation sectorielle (télécoms, énergie…).

Actualités

Publication le 12/05/2025 | MAJ le 12/05/2025

Découvrez le métier de conseiller bancaire agricole, au croisement de la finance responsable et du monde rural. Une voie d’avenir pour celles et ceux qui souhaitent lier finance durable, accompagnement terrain et enjeux de transition écologique.

Publication le 06/05/2025 | MAJ le 06/05/2025

Rennes School of Business et Carrefour s’associent pour lancer une formation dédiée au reporting de durabilité conforme à la directive CSRD. Découvrez le module LinkedIn Learning et le certificat Expert Reporting ESG, dispensés par des experts RSE.

Publication le 06/05/2025 | MAJ le 06/05/2025

Alessia Lefébure est nommée directrice de Sciences Po Aix par le ministère de l’Enseignement supérieur. Diplômée de Sciences Po Paris et LUISS, elle mobilise son expertise internationale pour renforcer l’ancrage territorial et l’excellence pédagogique.

Publication le 30/04/2025 | MAJ le 30/04/2025

Découvrez les Masters en transition écologique les plus reconnus : management de l’environnement, énergies renouvelables, RSE… Formez-vous à des métiers d’avenir et devenez un acteur clé de la transformation durable des entreprises et territoires.

Publication le 30/04/2025 | MAJ le 30/04/2025

Tout savoir sur Mon Master 2025 : dates à retenir, réforme de l’alternance, critères d’admission, et conseils pratiques pour optimiser votre dossier. Ciblez les meilleurs Masters selon votre profil et réussissez votre orientation.