Quête de sens : Comment les diplômés de Master redéfinissent le monde du travail ?

Les jeunes diplômés redéfinissent le monde du travail actuel
Deux enquêtes mettent en lumière une révolution en cours dans le monde du travail, portée par une nouvelle génération de jeunes diplômés. Ils bouleversent les normes traditionnelles et inspirent même les générations précédentes. Cependant, un groupe d'employés manifeste une moindre adhésion à ces changements.
Une enquête de l'institut Bona Fidé, réalisée auprès de 470 jeunes diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieurs, révèle une vision audacieuse du travail. Les moins de 35 ans rejettent le modèle traditionnel de l'employé dévoué à son entreprise.
La carrière en entreprise n'attire plus que la moitié d'entre eux, 67 % étant prêts à sacrifier une partie de leur salaire pour plus de temps libre. Même les diplômés d'écoles de commerce, dont HEC Paris, se détournent de la quête traditionnelle de succès financier, à hauteur de 53 %.
La quête de sens au travail au coeur des aspiration des diplômés
Ces jeunes diplômés cherchent avant tout à donner un sens à leur travail. Ils sont préoccupés par les enjeux de transition environnementale et énergétique, ce qui les pousse à exiger davantage d'engagement de la part des entreprises. Le télétravail, la semaine de 4 jours et les nouvelles formes de management rencontrent leur adhésion.
L'appui des dirigeants d'entreprise
Une enquête menée auprès de cadres dirigeants montre que les évolutions souhaitées par les jeunes sont largement soutenues par les dirigeants d'entreprise. Plutôt que de nier ces changements, 87 % des dirigeants reconnaissent que le travail ne tient plus la place centrale qu'il occupait auparavant dans la vie des nouvelles générations. Ils anticipent un impact significatif de ces changements sur leurs entreprises. Ils soutiennent avec enthousiasme les postes en remote, à distance, la semaine de 4 jours et la flexibilité liée au télétravail.
Des réserves du management intermédiaire
Néanmoins, le management intermédiaire exprime des réserves. Ils se montrent moins favorables au télétravail, aux indicateurs extra-financiers, à la semaine de 4 jours et à l'emploi d'indépendants. Ces fonctions tampons craignent de devoir gérer une charge de travail accrue liée à ces nouvelles méthodes d'organisation.
Le paysage professionnel connaît une mutation majeure, impulsée par la génération Z. Jasmine Manet, diplômée depuis trois ans d'une école de commerce, dirige actuellement l'association Youth Forever, qui vise à créer un pont entre les jeunes et le monde professionnel. Même elle est surprise par l'ampleur des chiffres.
Elle soulève une question cruciale : comment concilier les aspirations individuelles avec les transitions environnementales ?