Le prêt bancaire, une voie pas forcément incontournable pour les étudiants des grandes écoles

Historiquement, la grande majorité des étudiants américains souscrivent un prêt bancaire pour financer leurs études supérieures. En France aussi, de plus en plus de jeunes s’endettent pour payer tout ou partie de leur cursus universitaire. Ceux qui choisissent d’intégrer une école de commerce sont les plus impactés.
Un investissement important pour un cursus dans les écoles prestigieuses
Les étudiants qui s’inscrivent dans les écoles de commerce les plus prisées doivent se préparer à débourser plusieurs dizaines de milliers d’euros. Avec la seule contribution des parents, complétée par les revenus tirés d’un petit boulot lorsque l’emploi du temps le permet, beaucoup n’ont pas le choix : ils doivent recourir au crédit bancaire.
Or, cette solution implique des intérêts et une prime d’assurance. Le jeune emprunteur se retrouve ainsi avec plus de 80 000 euros à rembourser à la fin de son cursus HEC. Pour un contrat de six ans, le montant de chaque mensualité dépasse 1 000 euros.
La somme est conséquente, néanmoins ceux qui ont opté pour une telle voie se montrent relativement confiants. Pour eux, décrocher l’un des meilleurs masters de France auprès d’un établissement prestigieux donne « une certaine légitimité » qui accroît sensiblement leurs chances d’embauche, avec des conditions salariales attractives. L’investissement est donc justifié, d’autant que la pénurie de talents que connait le marché du travail promet de nombreux débouchés aux candidats qualifiés.
Des alternatives pour financer des études de plus en plus coûteuses
Si le budget nécessaire aux études en grande école est aussi élevé, c’est parce qu’il ne faut pas se cantonner aux frais de scolarité. L’étudiant doit également prévoir l’alimentation, le loyer, les déplacements, l’assurance. Or, ces dépenses ont explosé, entraînant une hausse de 7,38 % du coût moyen de la rentrée entre 2021 et 2022.
Romain Vismara, l’actuel président du Bureau National des Étudiants en école de Management (BNEM), attire l’attention des candidats sur les autres solutions de financement des études.
- D’une part, les écoles attribuent des bourses au mérite.
- D’autre part, l’offre de formations en alternance est en plein boom.
- Enfin, à défaut de garantie par un proche, l’étudiant peut contracter un prêt garanti par l’État (PGE) à hauteur de 20 000 euros.