L’Université de Bourgogne étend son modèle solidaire étudiant

Publication le 30/07/2025 | MAJ le 30/07/2025
L’Université de Bourgogne étend son modèle solidaire étudiant

Face à la précarité croissante dans l’enseignement supérieur, l’Université de Bourgogne Europe ambitionne d’élargir son modèle innovant de solidarité étudiante à l’ensemble de ses campus en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ce dispositif, actuellement déployé sur le campus de Dijon, s’appuie sur un centre d’aides concrètes centralisé qui accompagne les étudiants dans tous les aspects de leur vie quotidienne : logement, alimentation, santé, transport, équipement numérique, soutien pédagogique, activités sportives et culturelles, et même insertion professionnelle.

Une réponse sociale complète pour lutter contre la précarité étudiante

Créée il y a quatre ans, la Commission Solidarité Étudiante (CSE) coordonne ce dispositif d’aide avec l’appui de plus de 75 partenaires publics et privés, parmi lesquels le CROUS BFC, la CAF, la CPAM, les collectivités locales, des entreprises engagées en RSE et des associations solidaires comme le Secours populaire, les Restos du Cœur, ou encore la Banque Alimentaire.

Le modèle, qui mobilise plus de 170 personnes, fonctionne comme un guichet unique destiné à simplifier l’accès aux aides pour les étudiants les plus vulnérables.

Un campus solidaire qui fédère étudiants et bénévoles

Plus de 1 200 étudiants en difficulté ont déjà bénéficié de ce soutien global. En complément des aides matérielles, la CSE organise trois événements solidaires par an, rassemblant entre 400 et 600 étudiants et mobilisant jusqu’à 160 bénévoles.

Ces moments de solidarité participative favorisent le lien social et encouragent une dynamique d’engagement : les étudiants bénéficiaires sont eux-mêmes incités à devenir bénévoles auprès des associations partenaires.

Objectif 2025 : étendre le modèle au campus de Mâcon et au-delà

Face aux chiffres alarmants révélés par l’Observatoire 2024 de la vie étudiante – 1 étudiant sur 5 ne peut subvenir à ses besoins essentiels, 8 % sautent des repas, 44 % doivent travailler au détriment de leurs études.

L’université souhaite étendre ce modèle à d’autres antennes, à commencer par le campus de Mâcon (Saône-et-Loire).

Ce dernier accueille une population étudiante dont 60 % sont boursiers, tandis qu’une grande partie reste invisible aux dispositifs d’aides existants.

L’objectif est clair : généraliser l’accompagnement solidaire, briser l’isolement et sécuriser les parcours universitaires sur l’ensemble du territoire.