Le développement des soft skills ? La priorité du Master Banque et Assurance de l’IAE Gustave Eiffel

Publication le 23/01/2017 | MAJ le 19/09/2022
Le développement des soft skills ? La priorité du Master Banque et Assurance de l’IAE Gustave Eiffel

Depuis sa création en 2011, le Master « Banque et Assurance » de l’IAE Gustave Eiffel fait du développement des soft skills de ses étudiants, entendez par là les qualités humaines et relationnelles,  une priorité de sa pédagogie.

 

Ce savoir, plus informel que les hard skills, c’est-à-dire que les compétences « démontrables » d’un individu (ses diplômes, ses savoirs techniques…), est en effet de plus en plus apprécié et valorisé par les recruteurs. Conscient de cet état de fait, le Master « Banque et Assurance » du campus de l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée (UPEM) met tout en œuvre pour que ses étudiants développent leur soft skills dans leur domaine de professionnalisation : la direction d’agence bancaire ou le conseil à une clientèle professionnelle.

 

Le développement de leurs soft skills permet aux étudiants-apprentis du cursus d’aller plus loin dans leur capacité à maitriser réellement leur futur métier. C’est pour cela que la volonté de la direction du Master a été de s’inscrire dans une dynamique d’innovation pédagogique mettant en exergue le développement de ce savoir-être et de ces compétences « comportementales », personnelles et interpersonnelles.

Ainsi, face à des étudiants parfois « passifs », les responsable de formation ont voulu bousculer les choses et développer leur agilité : « Nous avons pris la  décision cette année de faire faire un coaching aux étudiants pour les aider à être acteur de leur apprentissage. Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés, la faute est souvent rejetée sur l’environnement » explique Bérangère Brial, maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la- Vallée et co-responsable du Master « Banque et Assurance ». Et pour pousser les étudiants à développer leurs soft skills, rien de mieux que de les confronter directement aux relations entre individus dans le cadre du travail.

 

Pour y parvenir, l’équipe pédagogique s’est notamment tournée vers Mr Xavier Rodriguez, directeur du groupe INERGENS, un groupe entrepreneurial spécialisé dans le développement des compétences et des talents managériaux : « Chez Inergens, nous sommes convaincus que les managers vont devenir de plus en plus acteurs de leur développement. En ce qui concerne les étudiants, l’idée est de trouver comment faire en sorte qu’ils développent très tôt cette volonté d’être entrepreneur de leur carrière ». Et au sein du centre de coordination d’experts du groupe, Mr Rodriguez a choisi Mr Eric Grossberger, de la société ENSIZE (fournisseurs d’outils comportementaux) pour intervenir auprès des étudiants : « Inergens a choisi Ensize car leur approche consiste essentiellement à utiliser un outil pour générer une réflexion chez les managers, ces derniers devant participer au développement de leur collaborateur. En utilisant Ensize, on permet au manager, de compléter leur approche opérationnelle par une approche relationnelle ».

Concrètement, une quinzaine de jours avant la rentrée, les étudiants du Master ont dû répondre à un questionnaire dans le cadre d’une analyse comportementale. Appelé « Puzzle Disc », cet outil proposé par Ensize permet à chacun d’identifier ses forces et ses faiblesses, pour ensuite mettre en place les stratégies de réussite nécessaires. Pour le « coach », Mr Grossberger, « l’idée [était] d’amener les étudiants à prendre conscience de leur zone de confort et de leur zone d’effort afin d’identifier des moyens d’agir ou d’interagir avec autrui, de manière la plus efficace possible. A terme, cela les rend plus acteur de leur développement ».

Cette méthode de coaching, basée sur le jeu, a été très bien accueillie par les étudiants. Après avoir ont « partagé et comparé spontanément leurs profils », les étudiants se sont vus proposer par leur coach une série de jeux et d’exercices visant à améliorer les modes de collaboration et de communication entre eux. L’objectif était de favoriser leur prise de conscience et leur appropriation des comportements utiles à l’engagement et à la coopération.

 

Au final, ce coaching a donné aux étudiants les clés pour améliorer leur relationnel et adopter des attitudes qui répondent à l’exigence de l’environnement de l’entreprise. Une expérience qui avait également pour but de conduire les étudiants à s’interroger sur les sources de satisfaction qu’ils peuvent trouver dans le travail et dans la vie professionnelle, afin qu’ils communiquent et coopèrent de manière plus efficace. Car si le développement des soft skills constitue une véritable innovation pédagogique, il apparait surtout nécessaire pour ces étudiants qui, demain, façonneront le monde de l’entreprise.

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